Le meurtre lundi d’Isabel Carrascola, présidente de la province de Leon dans le nord de l’Espagne depuis juillet 2007, a provoqué une rare unité dans le pays où la campagne électorale pour les élections européennes a été suspendue.
Le Parti Populaire de Mariano Rajoy, le chef du gouvernement espagnol, a annulé tous ses engagements politiques, de même que le parti socialiste, la principale formation d’opposition. Le débat qui devait avoir lieu ce mardi entre les deux têtes de listes du PP (Parti Populaire) et du PSOE (Parti Socialiste Ouvrier Espagnol) Miguel Arias Canete et Elena Valenciano a également été annulé.
Cet assassinat a réveillé dans le pays les souvenirs de l’époque sombre des années 1990 et du début des années 2000 quand les élus espagnols comptaient parmi les cibles de choix du groupe armé séparatiste basque ETA. Alors que certains journaux espagnols évoquent une montée de la haine contre la classe politique, en raison notamment d’un taux de chômage record de près de 26%, le ministère de l’Intérieur espagnol estime que le meurtre d’Isabel Carrascola a été motivé par des raisons personnelles.
Isabel Carrascola a été tuée de plusieurs balles alors qu’elle traversait un pont piétonnier à Leon. Une mère de 55 ans, Maria Montserrat Gonzalez Fernandez, et sa fille de 35 ans, Montserrat Triana Martinez Gonzalez, toutes deux militantes du Parti Populaire local, ont été arrêtées après le meurtre et entendues par la police.
Montserrat Triana Martinez avait perdu son poste d’intérimaire dans l’administration de la province de Leon en 2011. Isabel Carrascola s’était également fait plusieurs rivaux politiques tout au long de sa carrière et des différents postes à responsabilité qu’elle a occupés, entre autres, en tant que conseillère de l’Economie et des finances de la région de Castille et Leon de 1995 à 2003 et sénatrice de la région de 2003 à 2007.
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