Le gouvernement italien demeure impuissant face à la violence en constante hausse dans les stades du pays. Le dernier évènement en date qui le prouve à suffisance, c’est la finale de la coupe d’Italie.
Ce match au sommet opposant la Fiorentina à Naples a eu lieu au stade Olympique de Rome. En lieu et place des forces de l’ordre, ce sont les ultras qui faisaient la loi. En effet, la rencontre n’a commencé que lorsque le responsable des ultras de Naples – un certain Gennaro De Tommaso dit « Genny la charogne » -, qui plus est le fils d’un baron de la mafia de la même ville – la camorra -, en a donné l’ordre. Mais, bien avant le coup d’envoi, les supporters des deux parties se sont affrontés aux abords du stade.
Le leader des ultras de l’AS Rome, un des clubs de la capitale italienne, est allé même jusqu’à tirer sur les supporters de Naples, dont un, a été grièvement blessé. En réaction, pour venger leur camarade, ces « tifosi » ont blessé à leur tour l’agresseur, Très vite, d’autres supporters napolitains, déjà dans les gradins du stade, ont appris qu’un des leurs serait décédé. Ce qui n’a fait qu’envenimer la situation, au cours de laquelle quelques stewards et un pompier ont été blessés.
Ce n’est qu’après une réunion de crise impliquant le chef de la police et le chef des ultras de Naples que la rencontre de football a débuté. Le mutisme des autorités italiennes devant le banditisme qui sévit dans les stades a profondément choqué l’opinion publique. La presse estime qu’il fallait simplement informer les supporters de la situation afin d’éviter que la tension ne monte. Mais, à la place, c’est à « Genny la charogne » qu’il a été demandé de calmer les supporters. Comme si cela ne suffisait pas, le ministre italien de l’Intérieur, Angelino Alfano, a nié toute négociation.
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