La valeur des paiements internationaux en RMB, la devise chinoise, de Singapour a connu une croissance de 375 % sur la période de mars 2013 à mars 2014.
D’après les données de SWIFT, cette augmentation fait de Singapour le premier centre d’échanges offshore en RMB (ou yuan), à l’exception de la Chine elle-même et de sa Région administrative spéciale de Hong Kong. Par la même occasion, Singapour devance Londres qui occupait cette place depuis juin 2012 et ce, malgré un bon taux de croissance de 203 % depuis 2013.
Singapour représente actuellement 6,8 % de la valeur globale des paiements internationaux en yuan contre 5,9% pour Londres. Pour Claus Kwon, chef des marchés de valeurs mobilières Asie-Pacifique chez SWIFT, ce rebond de Singapour était prévisible, et ce n’était qu’une question de temps. Singapour constitue pour les entreprises chinoises, une plaque tournante pour atteindre les pays de l’ASEAN (Association des nations de l’Asie du Sud-Est). Par conséquent, dès que la Banque industrielle et commerciale de Chine (ICBC) a été désignée, depuis l’année dernière, comme chambre de compensation à Singapour, l’on s’attendait à une forte accélération des flux de paiements en yuan à travers la prestigieuse place financière de la ville-Etat.
Au niveau mondial, le volume des échanges internationaux en RMB a fortement augmenté (29% en mars 2014), propulsant ainsi la monnaie chinoise au 7e rang des devises utilisées dans les échanges internationaux. En se référant à un discours de l’Autorité monétaire de Singapour qui indiquait vouloir développer maintenant une nouvelle gamme d’offres d’investissements en yuan plus large, notamment dans les marchés de capitaux et la gestion d’actifs, M. Kwon ajoute qu’ « il y a lieu d’ores et déjà d’anticiper une augmentation des transactions en titres ».
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