Les autorités françaises sont bien déterminées à jouer un rôle dans les opérations de vente des activités énergie du groupe français Alstom, dans le but de préserver l’emploi dans le pays.
Le président français François Hollande a reçu lundi, tour à tour le président de GE (General Electrics) Jeffrey Immelt, le patron de Siemens Joe Kaeser et Martin Bouygues, le Président-directeur général de Bouygues, et premier actionnaire d’Alstom.
François Hollande a justifié son intervention dans ce dossier par le rôle joué par l’Etat français qui commande un certain nombre d’achats dans des secteurs stratégiques. L’objectif des pouvoirs publics français est d’obtenir des garanties sur la localisation des activités et de l’emploi en France. L’emploi, la localisation des activités et l’indépendance énergétique du pays sont en effet les trois critères que les autorités françaises veulent dans le choix d’Alstom dans la vente de ses activités énergie. Bien que disposant de peu de moyens pour bloquer une transaction, le gouvernement français n’envisage pas pour le moment une nationalisation temporaire du groupe français au cas où les offres de General Electrics et de Siemens ne répondent pas à ses attentes.
La branche énergie Alstom regroupe des pôles assurant la fabrication de turbines pour centrales électriques et de systèmes de transmission de l’électricité, qui sont les plus rentables du groupe, ainsi que les éoliennes. L’américain General Electrics a été le premier en lice pour son rachat et l’allemand ne doit son maintien dans la course qu’à une intervention de l’exécutif français qui a pu obtenir des dirigeants d’Alstom un délai suffisant pour lui permettre de participer au processus de vente. Le groupe industriel allemand a présenté lundi, au président français, les grandes lignes de son offre qui devrait être finalisée ,mardi.
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