Actuellement, se tient au Brésil le «NETmundial», un sommet international sur la gouvernance de l’internet. L’idée d’organiser cette rencontre a germé dans l’esprit de la présidente brésilienne, Dilma Roussef, à la suite des révélations sur les pratiques d’espionnage de l’Agence nationale américaine de la sécurité (NSA).
Il s’agit du premier sommet international focalisé sur la gouvernance de l’internet depuis les révélations en série faites par Edward Snowden. Cet ex-consultant à la NSA avait dévoilé, l’été dernier, les procédures de cyberespionnage couramment utilisées chez son employeur. Et, parmi les autorités suivies par cette structure américaine, figurait la dirigeante brésilienne. Ce qui a profondément indigné cette dernière au point qu’elle a lancé cette initiative qui a eu un succès puisque des représentants de 87 Etats de la planète ont fait le déplacement pour le Brésil.
Pendant deux jours, les participants ont pour but d’établir des principes généraux régissant la circulation des informations sur internet. Pour ce faire, le Brésil a proposé un document de cadrage.
A vrai dire, c’est un exercice difficile que de parvenir à un consensus. En effet, les participants à ce sommet ont des intérêts différents. A titre d’illustration, il y a, d’un côté, certains Etats à l’instar de la Chine qui tiennent à surveiller l’intégralité de leur cyberespace et, de l’autre, des groupes privés veillant à ne pas perturber leurs business.
Dans ce contexte, il semble difficile de sortir avec des avancées concrètes. En tout cas, pour Mme Roussef, c’est déjà un coup d’éclat politique et bénéfique pour son image. Déjà, dans son pays, elle venait de faire voter un cadre civil allant dans ce sens. Ce document, qui s’adresse à tous les opérateurs de l’internet, fixe des règles renforçant la liberté d’expression en ligne.
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