D’après des informations émanant du département du Trésor des USA, la Belgique demeure le troisième principal détenteur de bons du Trésor américain pour le deuxième mois consécutif.
En février dernier, le Royaume détenait pas moins de 341,2 milliards de dollars de titres de dette américaine. Un total en augmentation de 10 % , comparativement au mois précédent et de plus de 80 % en rythme annuel. Cette somme correspond à 70 % du PIB belge.
Dans ce classement, la Belgique est devancée par la Chine et le Japon, pays détenant respectivement 1 433 milliards et 1 210 milliards de dollars de bons du Trésor américain sur la même période. L’on peut parler d’incursion de la Belgique sur ce podium, car sa dernière place était généralement occupée, avant janvier dernier, par un groupe de cinq îles dont font partie les Iles Caïmans, couramment traitées de paradis fiscaux.
Ainsi, la fulgurance de l’ascension de la Belgique a-t-elle suscité des points d’interrogation. D’après les explications du ministère américain de tutelle fournies au journal L’Echo, cela est dû à son « aspect névralgique, sa concentration en institutions financières, au même titre que le Luxembourg, la Suisse ou le Royaume-Uni ».
D’après ce quotidien, la Russie aurait transféré « des milliards de dollars d’actifs » des USA vers la Belgique en guise de prémunition à un éventuel embargo américain du fait de la crise en Ukraine. En parallèle, la Banque Centrale russe aurait fait de même pour une partie de ses actifs américains .Ils auraient été transférés vers Euroclear, une société de services financiers basée à Bruxelles.
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