La Chine vient de publier une croissance de son Produit Intérieur Brut à 7.4% au premier trimestre de cette année contre 7.7% pour la même période de l’année passée. Ce ralentissement de l’économie chinoise n’inquiète pourtant pas, vu que les analystes s’attendaient à un chiffre nettement inférieur.
Les chiffres révèlent incontestablement un ralentissement de l’économie du pays. Au mois de mars, la production industrielle a très peu progressé par rapport au début d’année morose marquée par le nouvel an chinois. En-deçà de leur croissance habituelle et de la prévision moyenne des économistes, les investissements en capital fixe n’ont progressé que de 17.6%. Au mois dernier, la croissance de la masse monétaire a atteint son plus faible niveau depuis 2001. Mais ce reflet de l’économie chinoise en berne n’a pas eu de répercussions d’envergure sur les places boursières asiatiques dont la plupart ont même connu une légère hausse. S’attendant au pire, les experts estiment même que Pékin a réussi à limiter les dégâts et ses ambitions économiques sont jugées tout à fait réalistes, ce qui préserve le pays de la défiance des milieux d’affaires.
Sur le court terme, Pékin est parvenu à faire passer le message insinuant qu’il avait la situation sous contrôle.Les autorités du pays :poursuivent leur numéro de funambule en jouant entre un soutien ciblé à la croissance et des réformes économiques de fond aux effets néfastes pour l’activité à court terme.
Pékin doit également faire face aux critiques des Etats-Unis qui continuent à dénoncer la sous-évaluation du yuan, la devise chinoise, comme rappelé dans un rapport semestriel présenté au Congrès. Pékin empêcherait de massifs achats de yuans pour maintenir sa monnaie à une faible valeur .
Categories
Analyses