L’émir du Qatar a achevé la semaine dernière une visite officielle de deux jours en Algérie, symbole de l’intérêt que l’émirat porte à ce pays du Maghreb alors qu’il se prépare pour des élections présidentielles.
Les représentants du Qatar ont multiplié ces dernières années des visites en Algérie ayant abouti à la signature de huit accords de coopération et de partenariat dans les hydrocarbures, le transport et la sidérurgie rien que pour le compte de l’année dernière. Les experts expliquent en partie cet intérêt du Qatar pour l’Algérie par l’objectif partagé par les deux pays pour diversifier leurs économies, fortement dépendantes des hydrocarbures.
Cet émirat a choisi depuis plusieurs années de miser sur les investissements à l’étranger, dans des pays offrant suffisamment d’opportunités et de stabilité. Dans un contexte de crise économique et d’agitation dans les pays arabes et alors qu’il rencontre des difficultés dans ses relations avec ses partenaires du CCG (Conseil de Coopération du Golfe), l’Algérie semble répondre à ce critère. Les élections présidentielles à venir, pour lesquelles se représente le président sortant Abdelaziz Bouteflika, n’inquiètent pas l’émirat qui, même s’il souhaite un statu quo pour poursuivre ses activités dans le pays, ne devrait pas directement intervenir dans le déroulement du scrutin.
L’Agence nationale de développement des investissements algérienne a déclaré que le Qatar était le premier investisseur dans le pays au premier semestre de l’année passée avec une part de 74.31% dans les investissements dans le pays pour un montant de plus de 2.3 milliards de dollars US. L’émirat est engagé dans un important projet sidérurgique à Bellara. Il est également le principal actionnaire à travers son entreprise publique Qatar Telecom de Watanya Telecom, propriétaire de l’opérateur mobile Ooredoo.
Categories
Business