Le Maroc vient de lancer une nouvelle stratégie industrielle destinée à accélérer la cadence de développement du secteur, avec pour objectifs de créer un demi million d’emplois sur la période 2014-2020 et d’adapter le tissu industriel à la montée en puissance de l’offshoring et l’arrivée de géants industriels comme Renault-Nissan, Bombardier…
La nouvelle stratégie présentée mercredi devant le roi Mohammed VI s’appuie sur un fonds public dédié de près de 2 milliards d’euros. Le FDI vise notamment à faire converger les diverses composantes du tissu industriel dans la nouvelle dynamique. Il s’agit de renforcer les acquis et d’amplifier les résultats obtenus par le précédent programme. Une meilleure articulation entre les grandes entreprises et les PME permettra une montée en gamme de l’offre industrielle et une plus grande « résilience face à la concurrence », plaide le ministre de l’Industrie, Moulay Hafid Elalamy. L’autre objectif du nouveau dispositif est l’accompagnement de la très petite entreprise (TPE) à réussir la transition de l’informel vers le formel. Un dispositif d’intégration prévoit des mesures fiscales et financières incitatives pour favoriser cette insertion. Les besoins des entreprises en compétences seront également adressés par une meilleure adéquation de la formation et des processus d’apprentissages professionnels.
Au final, le plan devrait se traduire par une augmentation sensible de la part industrielle dans le PIB en 2020. A cette date, l’offre industrielle sera en mesure de répondre aux besoins du marché intérieur de l’emploi et de s’adapter, parallèlement, à l’arrivée des groupes industriels de dimension mondiale. En même temps, la vocation africaine du Maroc se verra renforcée, puisque des entreprises marocaines opérant dans les télécoms, la banque, l’assurance, le BTP,… sont déjà présentes dans de nombreux pays d’Afrique subsaharienne et d’Afrique de l’Ouest.