Le ministère russe de la Défense a annoncé lundi, le retour du 15ème bataillon d’infanterie motorisée du district militaire du centre dans la région de Samara où il est basé. Ce premier signe d’un retrait des troupes ruses massées à la frontière ukrainienne entretient l’espoir d’une détente de la crise.
Cette annonce confirme une précédente quelques heures plus tôt faite par des militaires ukrainiens. Le ministre russe de la Défense explique ce mouvement de son bataillon par la fin des manœuvres qu’il exécutait dans la zone de Kadamovski, près de la frontière de l’Ukraine. Quelles qu’en soient les raisons, le retrait de ces soldats russes est significatif.
Au nombre d’environ 20 000, ils faisaient craindre aux alliés de l’Ukraine une invasion de la partie orientale du pays, en grande partie russophone, et une répétition du scénario qui a conduit à la perte de la Crimée au Sud. Washington conserve cependant une attitude prudente, attendant de vérifier les informations sur le retrait des troupes russes avant de les commenter.
Ce signe de détente est pour le moins inattendu après l’échec des pourparlers russo-américains à Paris entre les chefs de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et américain John Kerry. Quatre heures d’entretiens entre les deux hommes ne leur ont pas permis de trouver un terrain d’entente sur leurs divergences. Mardi et mercredi, les ministres des Affaires étrangères des pays de l’Otan étudieront un possible renforcement de la présence de l’organisation en Europe de l’Est à cause justement de la crise ukrainienne. La Russie pour sa part soutient une réforme constitutionnelle en Ukraine pour l’adoption du fédéralisme dans le but de défendre les régions russophones de l’est du pays.
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