Depuis le rattachement de la péninsule ukrainienne de Crimée à son territoire, bon nombre d’Etats occidentaux ont entrepris de sanctionner la Russie. Dans ce contexte, Paris, qui doit normalement livrer à Moscou deux navires militaires de type « Mistral », pourrait rompre son contrat. Ce que la Russie ne semble pas prête à accepter.
Le vice-ministre russe de la Défense, Iouri Borissov, a été on ne peut plus clair : « En cas de rupture du contrat sur les Mistral, la partie russe fera valoir ses droits jusqu’au bout en vertu des accords passés, et exigera notamment la compensation de tous les préjudices qu’elle pourrait subir », a-t-il prévenu jeudi.
D’après les informations fournies par l’autorité russe, ce contrat de livraison, conclu en 2011, prévoit des pénalités en cas de rupture. Mais, M. Borissov s’est gardé d’en dévoiler le montant. Sa déclaration est intervenue juste après celle de son homologue français, Jean-Yves Le Drian, qui venait d’indiquer que la décision sur l’éventuelle suspension de la livraison des deux Mistral serait prise au mois d’octobre « à condition que ce soit dans un ensemble de mesures ».
A noter qu’un des navires faisant partie de la commande, le « Vladivostok », a déjà été construit. Destiné à la flotte russe du Pacifique, il devrait être essayé en mer à partir de ce mois. Ce n’est pas le cas pour le « Sébastopol », le second Mistral, qui, lui, doit être livré en fin 2016 et intégrera la flotte russe de la mer Noire. D’après certaines sources de presse russe, Moscou a déjà payé à Paris, plus de la moitié du 1,2 milliard d’euros (1,6 milliard de dollars) de ce contrat.
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