Au prix de beaucoup de sacrifices, le gouvernement allemand pourrait parvenir à un budget équilibré dès l’année prochaine. Mercredi, le ministre des Finances Wolfgang Schäuble a dévoilé ce projet.
C’est depuis 1969 que l’Allemagne n’a pas connu d’exercice sans déficit budgétaire. Celui-ci était de 22,1 milliards d’euros (29,4 milliards de dollars) en 2013. Et, il est redescendu à 6,5 milliards d’euros (8,6 milliards de dollars) cette année, notamment grâce au mécanisme de la zone euro.
Pour l’avenir, la première économie de la zone euro mise sur la poursuite de sa croissance qui lui permettrait de diminuer la proportion de sa dette par rapport à son PIB .Elle est actuellement de 76 %, mais d’après les prévisions, elle baissera sous les 70 % après 2018 et, dans moins d’une décennie, elle atteindra les 60 %, comme l’exige la législation européenne.
Plus concrètement, l’argentier du gouvernement allemand table sur un levier pour parvenir à l’équilibre l’année prochaine. Il s’agit de la maîtrise de la conjoncture, qui est facteur d’augmentation des rentrées fiscales et, en même temps, de réduction des taux d’intérêt.
En fin de compte, ce mécanisme aboutira à la baisse du poids de la dette. Dans la même optique financière, l’Exécutif prendra des mesures d’austérité, telles que les coupes dans l’allocation aux caisses publiques d’assurance-maladie, soit des économies de 6 milliards d’euros (8 milliards de dollars) sur deux ans.
A peine annoncée, cette politique d’austérité a déclenché les critiques de l’opposition et d’une partie de la presse, qui l’ont assimilée à des « tours de passe-passe ». C’est ainsi que le député vert Sven Kindler, juge la décision sur l’assurance-maladie « pas sérieuse et injuste puissance dix ».
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