RWE a procédé mardi à la présentation officielle de ses résultats annuels. En 2013, le groupe allemand a essuyé une perte de l’ordre de 2,8 milliards d’euros (3,7 milliards de dollars).
Du jamais vu dans son histoire depuis 60 ans .RWE paie, à coup sûr, les conséquences des réformes engagées dans le secteur énergétique allemand lors de ces 3 dernières années. Du fait la décision gouvernementale de sortir de l’énergie nucléaire, ces changements ont placé, en priorité des subventions, les énergies renouvelables au détriment de toutes les autres sources d’énergies, dont le charbon qui alimente les centrales du groupe allemand.
De manière plus globale, les centrales conventionnelles ont connu une dépréciation de 4,8 milliards d’euros (6,4 milliards de dollars). Et, avec l’évolution des énergies renouvelables, l’électricité provenant des centrales à charbon ou à gaz connaît une baisse de prix sur le marché de gros. A présent, le mégawatheure ne vaut plus que 38 euros (51 dollars) alors que cinq ans plus tôt, il coûtait 80 euros (107 dollars).
Depuis l’année dernière, cette crise était perceptible chez RWE. Le conglomérat a dû réduire de 5 % la production d’électricité de ses centrales. En plus, il a baissé ses investissements prévus de 17 %. Et, avec sa configuration actuelle, ce n’est pas de si tôt que ce groupe s’en sortira.
En effet, RWE ne produit que 6 % de son électricité à partir des énergies renouvelables. Par contre, 51 % de la même énergie provient des centrales à charbon. Son seul espoir réside dans la réforme de la législation sur les énergies renouvelables .Le ministre allemand de l’Economie, Sigmar Gabriel, pourrait proposer prochainement un projet de loi intégrant la baisse des subventions aux énergies renouvelables.
Categories
Business