La Banque d’Espagne a annoncé mardi que le taux de créances douteuses des banques espagnoles a atteint 13,6 % en fin 2013. Il s’agit d’un record sur les 50 dernières années.
Cette proportion correspond à une somme de 197,045 milliards d’euros (262,7 milliards de dollars). Pourtant, l’Espagne vient à peine de sortir du programme d’aide européen à son secteur bancaire. Dans la plupart des cas, ces créances relèvent de l’immobilier, à savoir des crédits de promoteurs et de particuliers dont le remboursement n’est pas entièrement garanti. A noter qu’elles ont bondi de 4,6 milliards d’euros (6,1 milliards de dollars) de fin novembre à fin décembre 2013.
Ainsi, depuis 2008 et l’éclatement de la bulle immobilière, l’Espagne ne semble pas toujours à même de se départir de ces créances douteuses. C’est d’ailleurs à cette date qu’elles accusaient une hausse dans le bilan de toutes les banques du pays. Du coup, ce secteur a dû se faire secourir, en juin 2012, par le biais d’un plan d’aide européen à hauteur de 41,3 milliards d’euros (55 milliards de dollars). Pour n’en sortir qu’en fin janvier dernier.
Plus en détail, l’Espagne avait mis sur pied la « Sareb » pour ses besoins de sauvetage. Les actifs immobiliers jugés comme étant les plus toxiques avaient été orientés vers cette structure de défaisance. Cette opération avait fini par entraîner la baisse des créances douteuses en décembre 2012. Mais, depuis, leur taux n’a jamais cessé d’augmenter au point de battre un record établi en 1962, date du début de la série statistique.
Pour rappel, le taux de créances douteuses avait atteint 9,15 % en 1994 du fait de la crise économique sévissant en Espagne au cours de cette décennie. Ce n’était pas tellement important comparativement à la situation actuelle.
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