Le compte à rebours de l’organisation séparatiste basque « ETA », a vraisemblablement déjà commencé.
Le gouvernement espagnol conduit par Mariano Rajoy du Parti Populaire (PP-droite) a en effet exigé, dimanche, la « dissolution définitive et inconditionnelle » de l’organisation séparatiste basque qui réclame l’indépendance du Pays-Basque et de Navarre.
Le gouvernement œuvre pour la « dissolution inconditionnelle » de l’ETA, une organisation taxée officiellement de terroriste.
Cette dissolution constitue la « seule fin acceptable » pour ETA et le « meilleur hommage » pour les victimes de ses actes, a affirmé le Chef de l’exécutif espagnol, lors de la Convention nationale du parti populaire, qui se tient depuis vendredi à Valladolid, au nord de l’Espagne.
Le parti a organisé, en présence de la présidente de la Fondation des victimes du terrorisme, Mari Mar Blanc, une cérémonie en hommage aux victimes de l’ETA, dont les militants sont accusés d’être responsables de l’assassinat de 829 personnes.
Tout en refusant de déposer les armes et d’annoncer sa dissolution comme l’exigent les gouvernements espagnol et français, l’organisation ETA avait en revanche, réitéré le 20 octobre 2011, qu’elle abandonnait la violence, après 40 ans de lutte armée pour l’indépendance du Pays Basque et de Navarre (nord de l’Espagne).
L’ETA expliquait dans un récent communiqué, que sa « décision d’abandonner la lutte armée revêt un caractère stratégique et ne constitue pas un instrument de négociation ».
Néanmoins, très affaibli par les coups de filet et les arrestations successifs opérés ces derniers temps dans les rangs des dirigeants et militants de l’ETA en Espagne et en France, le mouvement séparatiste basque risque à présent d’être définitivement rayé de la carte.
D’autant plus, le chef de l’exécutif espagnol, est également opposé à l’indépendance du Pays-Basque et de Navarre. Le 20 janvier dernier, Rajoy avait confié à la chaîne TV Antena-3, qu’il était hors de question que le référendum annoncé pour novembre prochain par le président régional de la Catalogne, Artur Mas, puisse avoir lieu. Il a assuré que tant qu’il est à la tête du gouvernement, il ne permettra l’indépendance d’aucune partie du territoire espagnol.
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