La Tunisie a vraisemblablement retrouvé le bon chemin de la transition vers l’ère démocratique, trois après la chute du régime autoritaire de Ben Ali en janvier 2011.
Le pays maghrébin a enfin une nouvelle Constitution et un gouvernement apolitique conduit par Mehdi Jomaâ, ministre de l’Industrie du cabinet sortant conduit par les islamistes d’Ennahda.
La nouvelle équipe a pris ses fonctions ce mercredi, après l’adoption dimanche dernier de la nouvelle Constitution et l’obtention dans la nuit de mardi à mercredi, de la confiance de l’Assemblée nationale constituante par 149 voix pour, 20 contre et 24 abstentions.
Pourtant, le nouveau chef de l’exécutif tunisien, Mehdi Jomaâ n’a pas échappé aux critiques de nombreux députés qui lui reprochent d’avoir porté son choix sur certains candidats, dont le ministre de la Justice, Hafedh Ben Sala, qui avaient occupé de hautes fonctions sous le régime déchu de Zine El Abidine Ben Ali, chassé par la révolution de 2011.
Dans sa réplique, Jomaâ a tenu à rassurer les parlementaires en affirmant avoir fait son choix sur la base des critères de «la compétence, l’indépendance et l’intégrité».
Il s’est en outre engagé à écarter de son cabinet les ministres qui ne répondent pas à l’un de ces trois critères.
Il lui a fallu plusieurs semaines de tractations avec l’essentiel de la classe politique du pays pour parvenir à la formation de son cabinet qui prend ainsi le relais de l’équipe sortante dirigée par les islamistes d’Ennahda.
Dans son discours de politique générale prononcé dans la matinée de mardi, Jomaâ a énoncé les priorités de son gouvernement, qui consistent à lutter contre le terrorisme, à rétablir la sécurité et à relancer l’économie afin de préparer le terrain à des élections législatives et présidentielles libres et transparentes, prévues au courant de l’année 2014.
Reste à savoir si le nouveau cabinet aura tous les moyens et les conditions nécessaires pour réaliser ses objectifs et mettre fin à la profonde crise politique et sécuritaire qui secoue le pays depuis le début du printemps arabe, il y a trois ans ?
Categories
Politique
1 comment
Les tunisiens ont toujours montré le chemin pour les autres arabes. Déjà au lendemain des indépendances, la Tunisie avait adopté les textes les plus libéraux et les plus favorables aux droits de la femme dans le monde arabe.