Le leader mondial de l’aéronautique, de l’espace, de la défense et des services associés, European Aeronautic Defense & Space plus communément connu par le sigle EADS, a annoncé lundi la suppression de quelque 5800 emplois dans ses divisions militaires et spatiales au cours des trois prochaines années.
L’annonce a été faite lors de la présentation d’un plan de réorganisation de la Division Airbus Defence & Space (Airbus DS) au Comité d’entreprise européen.
Globalement, EADS, qui estime ce plan de réorganisation « absolument indispensable » pour assurer l’avenir de ses activités spatiales et de défense, prévoit de réduire les effectifs de 5 800 postes au sein d’Airbus DS et des fonctions Corporate et de la direction générale d’ici la fin 2016.
Les réductions d’effectifs largement anticipées vont toucher 4.500 agents permanents et 1300 employés temporaires, représentant environ 5 pour cent des 133 000 personnes travaillant à EADS. Le plan, officiellement présenté aux dirigeants syndicaux lundi, fait partie d’un vaste remaniement annoncé l’été dernier et qui vise à recentrer les activités du groupe sur son affaire très réussie des avions commerciaux à grande capacité, qui génère près de 70 pour cent de son chiffre d’affaires et plus de la moitié de ses bénéfices.
Les réductions d’effectifs prévues devraient être principalement ressenties en Allemagne, où le plus gros de la division peu performante défense et électronique d’EADS, Cassidian, est localisée. Cassidian emploie environ 23 000 personnes, dont environ la moitié en Allemagne.
Selon EADS, la mesure va affecter 2 600 salariés en Allemagne, 1 700 en France, 700 en Grande Bretagne et 600 en Espagne.
La présentation de ce plan de réorganisation du groupe, qui comprend également le regroupement des sites des quatre « pays domestiques » du Groupe (Allemagne, France, Espagne et Royaume-Uni) et la simplification des entités légales, fait suite à la décision prise en juillet dernier par le Conseil d’administration d’EADS de réunir les activités Défense et Espace du Groupe au sein d’une nouvelle Division et de renommer EADS en « Airbus Group ».
« Nous devons renforcer la compétitivité de nos activités spatiales et de défense, et nous devons le faire maintenant », a déclaré Tom Enders, le CEO d’EADS. « Compte tenu de la décroissance de nos marchés traditionnels, nous devons d’urgence améliorer notre accès aux clients internationaux et aux marchés en croissance. »
Les coupes opérées dans les budgets militaires des pays Européens dans le cadre des mesures d’austérité prises par ces pays pour faire face à la crise ont certainement affecté les affaires du groupe.
Le Groupe entend également engager des négociations avec les organisations représentatives du personnel pour parvenir à des accords sur les réductions de coûts salariaux qui pourraient contribuer à atténuer l’incidence sociale du plan de réorganisation, indique le groupe dans un communiqué.
Le groupe n’a pas précisé les coûts de cette restructuration ni les épargnes qui en découleront. Certains médias ont toutefois indiqué que l’économie réalisée pourrait représenter quelque 500 millions d’Euros d’ici 2016.
La direction générale de la nouvelle Division, Airbus DS, sera opérationnelle à compter du 1er janvier 2014 et à l’issue du processus de consultation des organisations représentatives du personnel, prévue à la mi-2014, les trois entités – Airbus Military, Astrium et Cassidian – seront totalement intégrées et opérationnelles à tous les niveaux en tant qu’Airbus DS, indique le communiqué.
En 2012, le Groupe – qui comprend Airbus, Astrium, Cassidian et Eurocopter – a enregistré un chiffre d’affaires de 56,5 milliards d’euros.
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Evidemment les géants de l’économie mondiale ne pensent qu’au profit. C’est le cas d’EADS qui pour sauver sa marge bénéficiaire a rapidement songé à la solution de la facilité à savoir la suppression de quelque 5800 emplois dans ses divisions militaires et spatiales. Vu le succès d’Airbus, sa filiale spécialisée dans la vente des avions commerciaux à grande capacité, et qui génère près de 70 pc de son chiffre d’affaires, le leader mondial de l’aéronautique a donc copté d’y mettre le paquet quitte à faire des sacrifices au détriment de la classe ouvrière. Le profit d’abord le personnel après.
Evidemment les géants de l’économie mondiale ne pensent qu’au profit. C’est le cas d’EADS qui pour sauver sa marge bénéficiaire a rapidement songé à la solution de la facilité à savoir la suppression de quelque 5800 emplois dans ses divisions militaires et spatiales. Vu le succès d’Airbus, sa filiale spécialisée dans la vente des avions commerciaux à grande capacité, et qui génère près de 70 pc de son chiffre d’affaires, le leader mondial de l’aéronautique a donc choisi d’y mettre le paquet quitte à faire des sacrifices au détriment de la classe ouvrière. Le profit d’abord le personnel après.