Les eurodéputés qui militent pour un siège unique du Parlement européen (PE) à Bruxelles, ont remporté une première manche qui les oppose notamment à la France.
Les anti-strasbourgeois ont réussi mercredi à faire adopter en plénière, une résolution attribuant le droit du PE à décider lui-même du lieu où devrait siéger.
483 eurodéputés, sur 766 au total et 658 présents, ont approuvé ce texte qui proclame que le Parlement européen serait plus efficace, plus rationnel au niveau des coûts et plus respectueux de l’environnement s’il disposait d’un siège unique. Seuls 141 élus ont voté contre, dont un tiers d’eurodéputés Français.
Ces deniers continuent à s’accrocher maintien du siège du PE à Strasbourg, malgré le coût faramineux et les désagréments périodiques qu’engendrent la navette entre Bruxelles et la capitale alsacienne. Pour Paris, il n’est pas question d’abandonner le siège strasbourgeois, symbole important et source de revenus pour les Français.
Le Parlement serait « plus efficace, plus rationnel au niveau des coûts et plus respectueux de l’environnement s’il siégeait en un seul lieu », souligne le texte de la résolution.
Les auteurs de la résolution soutiennent aussi que le maintien du déplacement mensuel entre Bruxelles et Strasbourg est devenu un symbole négatif pour la majorité des citoyens européens (…), en particulier à une époque où la crise financière a entraîné des coupes importantes et douloureuses dans les dépenses des États membres.
A la date d’aujourd’hui, 12 sessions plénières de quatre jours que le PE tient chaque année, se tiennent à Strasbourg. Le reste du temps, les eurodéputés travaillent et séjournent à Bruxelles, siège de la Commission et de nombreux autres organes européens.
Tout reste à savoir si la France avec son droit au véto, va pouvoir tenir tête aux anti-strasbourgeois ou au contraire, en ces temps de crise, elle va finir par lâcher prise ?
1 comment
Il n’y a pas que le double siège du parlement européen qui présente des défauts au sein de l’ensemble communautaire européen. La crise financière qui a mis à genoux plusieurs pays membres de l’UE, a mis à nu plusieurs failles dont souffre la zone euro notamment les disparités sociales au sein des pays européens et entre les 27 pays membres qui évolution à des vitesses disparates. l’UE est certes malade et a besoin d’un traitement de fonds. Nombreux sont les européens qui regrettent la vielle belle époque.