Vendredi dernier, l’agence de notation financière Standard & Poor’s (S&P) a procédé à la dégradation de la note de la France qui est passée de AA+ à AA. La deuxième en deux ans.
La première note date de janvier 2012, lorsqu’elle remplaçait le triple AAA. La note actuelle de l’Hexagone signifie tout de même que sa dette reste fiable. Mais, elle place ce pays, membre de l’UE très loin des économies de référence de la zone euro à l’instar de l’Allemagne ou des Pays-Bas. Plus qu’elle n’affecte la France toute entière, cette nouvelle dégradation semble sanctionner particulièrement la politique économique de François Hollande.
Pour preuve, selon son communiqué, S&P s’en est pris, entre autres, aux hausses des impôts, qui, selon cette agence, augmentent une pression fiscale déjà forte. Ce qu’elle aurait substitué volontiers à une diminution du mode de vie des Français. D’après des analystes, cette agence a également constaté l’inefficacité des mesures prises par le gouvernement contre le chômage, dont le taux risque de se maintenir au-dessus de la barre des 10 % à l’horizon 2016.Standard & Poor’s a remarqué que la grogne sociale due à la hausse de la fiscalité a entraîné « des revirements de politique fiscale », ce qui empêche des entrées. Par là, elle entrevoit le blocage politique que le manque de fermeté du gouvernement peut entraîner.
Confronté à ce procès, de l’agence de notation, le gouvernement français n’a pas tardé à réagir. Ainsi, le Premier ministre a déploré le fait que S&P n’ait « pas pris en compte toutes les réformes ».
De son côté, le ministre de l’Economie, Pierre Moscovici, a fustigé les « jugements critiques et inexacts portés par l’agence » américaine.
2 comments
tant que hollande est aux commande on ne doit pas se faire d’illusion
les français doivent s’attendre a des jours encore plus difficiles