Au Portugal, le troisième trimestre s’est soldé par une nouvelle baisse du chômage, a annoncé hier jeudi l’Institut national des statistiques (INE). Depuis que ce pays est sous assistance financière, il s’agit de la deuxième chute de ce taux.
Entre juillet et septembre derniers, le taux du chômage au Portugal a été de 15,6 %. Actuellement, il y a 838 .600 personnes à la recherche d’emploi, ce qui accuse une diminution de 5,3 % comparativement au deuxième trimestre. En rythme annuel, la même population à la recherche d’un emploi a baissé de 3,7 %.Cet indicateur était de 15,8 % au troisième trimestre 2012.
Bien qu’un recul ait été remarqué chez les jeunes de moins de 25 ans (taux à 36 %) au troisième trimestre, cette tranche sociale ne demeure pas moins touchée par le manque de travail. Toutefois, c’est légèrement mieux qu’au deuxième trimestre (37,1 %) et qu’il y a un an (39 %).
Pour ce qui est des secteurs d’activité, l’agriculture et l’industrie ont le plus contribué à cette baisse du chômage. A noter que l’agriculture était déjà parmi les moteurs de la croissance de l’emploi au Portugal un trimestre avant, avec le tourisme. L’INE a estimé les demandeurs d’emploi à 5,39 millions, un chiffre très proche de celui du trimestre précédent. Néanmoins, cette catégorie a chuté de 2,4 % en rythme annuel.
Il faut signaler qu’aucune analyse ne tablait sur une nouvelle baisse du chômage au Portugal. Les experts de la banque BPI et ceux de Montepio, s’attendaient respectivement à des taux de 16,9 % et 16,7 %. En tout cas, le gouvernement de Pedro Passos Coelho ne ratera pas cette occasion pour exprimer son optimisme quant à la reprise économique.
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Faut-il vraiment croire ces statistiques ? Je crois que les politiciens manipulent souvent ces statistiques quand ils le peuvent pour redorer leur blason et calmer les nerfs des protestataires, sinon comment expliquer le ras-le-bol des manifestants qui descendent régulièrement dans les rues pour protester contre la politique d’austérité suivie par les autorités de Lisbonne sur recommandations de l’UE et des institutions financières internationales (FMI, Banque Mondiale etc.) ?