D’après Eurostat, l’Etat de l’Union Européenne (UE) le moins avantageux en matière d’emploi pour les étrangers est la Belgique.
Les chiffres publiés par le bureau européen des statistiques parlent d’eux-mêmes : 62 % des personnes nées en dehors l’UE jouissaient, l’année dernière, d’un emploi en Belgique. Une moyenne bien inférieure à celle de l’Europe, soit 76 %, et encore plus à celle de certains Etats à l’instar du Portugal, leader de ce classement avec 85 %. Ce qui a permis à Eurostat de conclure sur l’employabilité des migrants dans le Royaume belge.
D’après certains observateurs, cette situation serait liée au profil des étrangers : « Beaucoup sont venus ici pour travailler dans l’industrie, mais ce secteur est en perte de vitesse », pense un spécialiste dans ce domaine. A côté, il y a également les conditions préalables à l’obtention d’un emploi difficiles à remplir, comme par exemple, les connaissances linguistiques.
Peu avant cette publication d’Eurostat, une étude du Centre pour l’Egalité des Chances en partenariat avec le SPF Emploi avait abouti à la même conclusion.Ses auteurs s’étaient appuyés sur le registre de la Population pour retracer l’origine des Belges et même celle de leurs grands parents. Et, sur échantillon de 900.000 personnes, la discrimination n’en n’était pas moins évidente. Pour le Directeur adjoint du Centre de l’Egalité des Chances, le système éducatif belge oriente les jeunes migrants vers des « filières moins valorisées ». Ajoutant, « même à diplôme égal, ils ont plus de difficultés à obtenir un emploi ».
Selon l’étude d’Eurostat, le nom d’origine du migrant et la structure de l’emploi en Belgique, qui favorisent le maintien à un seul métier, constituent également d’autres facteurs de discrimination.
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HAEFLIN, ton article n’apporte rien de nouveau en la matière. le racisme en Europe et particulièrement en Belgique est une vieille histoire. merci quand même pour l’info