Dimanche, de nombreux Roumains ont manifesté contre le projet d’exploitation d’une mine d’or. Derrière le principal motif de ce mouvement, se trouve le gouvernement, soupçonné de soutenir cette initiative.
Depuis déjà un mois, la Roumanie vit au rythme de manifestations. Entamées à cause d’un simple projet minier, celles-ci n’ont pas tardé à prouver le ras-le-bol du peuple déçu par ses dirigeants. Ainsi sur les pancartes, les manifestants s’adressent au Canadien Gabriel Ressources, porteur de ce projet controversé. Des slogans sont lancés, appelant à la démission du gouvernement ou à l’abolition de l’exploitation des gaz de schistes.
En réclamant l’indépendance de la justice, les contestataires ont aussi voulu soutenir un procureur reconnu pour son combat contre la corruption, et qui vient d’être démis de ses fonctions.C’était, pour eux, l’occasion de décrier l’ensemble des maux qui gangrènent l’Etat roumain.
Ces contestations prennent de plus en plus d’ampleur, ne se limitant plus à Bucarest mais touchent d’autres villes, à l’image de Cluj avec un défilé de 4 000 personnes. Dans la capitale Varsovie, on dénombre plus de 7 000 manifestants qui désapprouvent la politique actuelle du pouvoir en place..
Pour rappel, Gabriel Ressources a pour ambition d’exploiter le gisement aurifère de Rosia Montana, considéré comme la plus grande mine d’or à ciel ouvert sur le Vieux continent. Pour ce faire, cette société entend utiliser pas moins de 12 000 tonnes de cyanure chaque année. Ce qui équivaut à 12 fois plus que le volume de ce produit utilisé dans toute l’Union Européenne. Raison pour laquelle les Roumains s’y opposent fermement.