La peine de 50 ans de prison écopée par l’ancien président libérien Charles Taylor a été confirmée en appel hier jeudi à Leidschendam (Pays-Bas) par le Tribunal spécial pour la Sierra Léone (TSSL). Il a été déclaré coupable de crimes contre l’humanité.
C’est l’épilogue d’une longue procédure judiciaire. La peine de l’ex-dirigeant libérien, âgé de 65 ans, a été confirmée par la Chambre d’appel, soit 50 ans de prison. En tout, il aura fallu plus de 7 ans pour en arriver à cette sentence et ce après que les juges du TSSL ont rejeté les motifs d’appel et de l’accusation et de la défense. D’ailleurs, cette dernière partie avait accusé la Chambre de première instance d’avoir commis des erreurs systématiques. Pendant ce temps, la partie adverse estimait la peine de 50 ans de prison inadéquate. Au final, aucun des deux camps n’aura obtenu gain de cause. Et, le verdict est resté le même. A présent, les juges devront choisir la prison qui accueillera M. Taylor. Ce centre pénitentiaire sera forcément situé à l’étranger.
Le verdict du premier jugement avait été prononcé en avril 2012. Le TSSL avait alors inculpé Charles Taylor d’avoir soutenu personnellement des actes terroristes. En contrepartie de diamants, l’ancien chef d’Etat libérien livrait au Front Révolutionnaire Uni (RUF) de l’armement et de l’équipement militaire qui a largement contribué à instaurer un climat de terreur en Sierra Léone. Ce chaos était encore aggravé par des exactions commises par des miliciens sous l’emprise de drogues. Les souvenirs les plus choquants de cette sombre page de l’histoire sierra léonaise restent les scènes d’amputation d’enfants.