En l’espace d’un an, les exportations du secteur français de l’armement ont amplement reculé. Mais, selon certains observateurs, l’avenir s’annonce meilleur.
L’année dernière, les exportations de matériel militaire ont atteint 4,8 milliards d’euros (6,4 milliards de dollars). Pour beaucoup de pays, ce serait un bon résultat. Mais en 2011, la même activité avait généré 6,5 milliards d’euros (8,7 milliards de dollars). Et, en 2009, on a enregistré 8,16 milliards d’euros (10,9 milliards de dollars). Ainsi, au fil des années, la France ne fait-elle que s’éloigner de son objectif d’exporter son armement pour plus de 10 milliards d’euros (13,3 milliards de dollars). Pire, il se peut qu’elle ait perdu son quatrième rang sur l’échelle mondiale des exportateurs d’armes au profit d’Israël : « la France s’est maintenue parmi les 5 premiers exportateurs mondiaux de matériels de défense », s’est contenté de déclarer le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Il a présenté, hier mercredi, un rapport sur ces exportations aux députés. A vrai dire, il est difficile de connaître exactement la place mondiale de l’Hexagone en la matière vu que des critères de comparaison étant inexistants. Pour le cabinet IHS, la France occupait la troisième place en 2012, avec seulement 3,3 milliards d’euros (4,4 milliards de dollars d’exportation).
Ce classement varie en fonction de l’importance des contrats. Et, ces dernières années, Paris ne s’est pas vraiment distinguée en la matière. Ce qui peut se justifier par la durée des tractations nécessaires pour boucler tout dossier de vente de matériel militaire. Probablement, les exportations seront meilleures cette année. En effet, certaines entreprises françaises viennent de signer de gros contrats, dont, à titre d’exemple, la livraison de deux satellites aux Emirats Arabes Unis (EAU) par Astrium et Thales.