D’après une investigation menée par le SPF Emploi et le Centre pour l’Egalité des Chances et la Lutte contre le Racisme (CECLR), il existe de la discrimination à l’emploi en Belgique. Ces deux organismes l’ont confirmé hier jeudi dans le cadre d’un colloque de présentation de ce monitoring.
Ce premier monitoring été initié dans le but de diriger, dans l’avenir, les politiques fédérales et régionales à la lumière des résultats. Ceux-ci permettront non seulement de jauger l’impact de la politique du marché du travail sur les personnes d’origine étrangère mais aussi de soutenir les politiques d’intégration et de lutte contre les discriminations. Ainsi, le SPF Emploi et le CECLR n’ont pas tardé à constater les difficultés qu’éprouvent les personnes d’origine étrangère à intégrer le marché du travail belge. Ce, en comparaison aux autres pays de l’Union Européenne (UE). L’issue de l’étude est sans appel : les taux d’activité et d’emploi les plus importants ont été relevés parmi les personnes d’origine belge. Ce n’est pas tout : c’est la même population qui occupe, en très grande partie, les meilleurs postes, à savoir la Fonction Publique, les emplois stables, les meilleures rémunérations, les temps pleins, etc. A l’opposé, la population constituée de femmes d’origine maghrébine ou ressortissantes des pays postulant à l’UE, par exemple, accuse le taux d’emploi le plus faible.
Par ailleurs, cette investigation a mis en évidence des vérités généralement admises. A titre d’illustration, les femmes subsahariennes sont effectivement largement représentées dans les secteurs du social et de la santé. Ou, les hommes originaires des 12 derniers Etats adhérents à l’UE (UE-12) dominent le secteur de la construction.