Une délégation de fonctionnaires et de scientifiques russes a été dépêchée aux Nations Unies pour revendiquer l’autorité de Moscou sur un peu moins de 50 000 kilomètres carrés de fonds dans la mer d’Okhotsk, une zone dont des prospections géologiques ont révélé la richesse en hydrocarbures, métaux et autres ressources minières.
La délégation russe, dirigée par le vice-ministre des Ressources naturelles et de l’Ecologie, comprend des représentants du ministère des Ressources naturelles et ainsi que des experts en géologie sous-marine. Son objectif est de démontrer à la Commission des limites du plateau continental de l’ONU le droit exclusif de la Russie sur la zone revendiquée. Les Russes affirment avoir suffisamment de preuves scientifiques du lien entre la partie de la mer qu’ils revendiquent et l’extrémité du contient. Or, comme se justifie Moscou, la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer permet d’élargir la zone économique de deux cents milles marins d’un Etat si le territoire en question est le prolongement naturel du plateau continental. La demande russe devrait être examinée selon une procédure accélérée, une réponse finale étant attendue au plus tard au début de l’année prochaine. Si elle obtient gain de cause, la Russie a l’intention de mettre un terme à la pêche excessive pratiquée dans cette partie de la mer, peu profonde et très riche en crabes et en poissons.
En douze ans, c’est la deuxième fois que la Russie entreprend une telle démarche. Sa première requête en 2001 portait sur la revendication du plateau continental en entier, jusqu’au plateau arctique. Cette première tentative avait échoué notamment en raison de l’opposition des pays voisins parmi lesquels le Japon venait en tête de liste.