D’après le Daily on Sunday, Hong Kong & Shanghai Banking Corporation (HSBC) ne souhaite plus assurer la gestion des comptes des ambassades et consulats basés à Londres. Ainsi, l’établissement financier a accordé à cette clientèle un délai de 60 jours pour trouver une autre banque, a indiqué la même source.
Cette annonce a eu l’effet d’une bombe : aucun service consulaire ne peut fonctionner sans banque vu les diverses transactions qui s’y déroulent, dont, entre autres, le versement des salaires du personnel ainsi que les achats des passeports et visas. Et, la capitale anglaise ne compte pas moins de 40 ambassades et consulats. D’où, les réactions ne se sont pas faites attendre : « nous sommes chez HSBC depuis 22 ans et se débarrasser de nous comme cela fut un choc », a, par exemple, avoué un salarié de l’ambassade de Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Pour justifier sa décision, HSBC a évoqué une évaluation à l’endroit des ambassades et consulats, processus au bout duquel cette clientèle n’a pas été retenue. A propos de ce fameux programme d’évaluation, il a été lancé depuis début 2011 dans le but d’augmenter les bénéfices de HSBC. En clair, ce système dispose de 5 filtres – dont, notamment, la rentabilité et la liquidité – qui analysent toutes les opérations et activités de la banque. Ainsi, selon certains bruits de couloir, les ambassades et consulats se seraient avérés pas assez rentables.
Par ailleurs, la décision de HSBC pourrait également s’expliquer par ses récents démêlés judiciaires : cet établissement financier a dû s’acquitter d’une amende d’1,92 milliard de dollars aux USA ; elle était alors soupçonnée de complicité dans une affaire de blanchiment d’argent impliquant l’Iran, des terroristes et des trafiquants.