Comme beaucoup d’autres Etats occidentaux, la France a décidé de fermer son ambassade au Yémen. Ce, en raison de menaces terroristes.
Après Londres et Berlin, c’est au tour de Paris de suspendre momentanément ses services consulaires au Yémen. Selon le président français François Hollande, qui, lui-même, a annoncé cette mesure de sécurité, l’ambassade de France sera fermée « pendant plusieurs jours ». Cette adresse est survenue quelques heures après un appel à la vigilance d’Interpol suite à de nombreuses évasions des prisons dans 9 pays, dont, en dehors du Yémen, la Libye et l’Irak, sur une période de 9 mois. D’après cette organisation internationale, qui soupçonne Al Qaeda d’en être lié, ces fuites ont permis à des « centaines de terroristes et criminels » de retrouver la liberté. Ainsi, Interpol a sollicité la collaboration de ses 190 Etats membres « pour déterminer si ces événements récents sont coordonnés ou liés ».
Dans le même ordre d’idées, les renseignements américains ont déclaré avoir intercepté des échanges de responsables du même mouvement terroriste, qui portaient sur des prochains attentats contre les intérêts américains au Moyen-Orient, dans la péninsule Arabique et en Afrique du Nord. Une thèse qui semble confortée par un message du numéro 1 d’Al Qaeda, Ayman Al-Zawahiri, posté jeudi dernier sur des forums djihadistes : il poussait à s’en prendre aux intérêts des USA suite aux offensives américaines perpétrées dans le monde musulman.
Parmi celles-ci, le chef terroriste a particulièrement évoqué les attaques des drones au Yémen, au cours desquelles Saïd Al-Chehri, la deuxième personnalité d’Al Qaeda dans la Péninsule Arabique (AQPA), avait trouvé la mort.