La Russie a décidé d’accorder un asile provisoire à Edward Snowden, l’ancien analyste informatique de la NSA américaine. Celui-ci est poursuivi par les Etats-Unis pour espionnage à cause de ses révélations sur les opérations de surveillance massive des communications effectuées par la NSA.
Après plus d’un mois, Edward Snowden, visé par trois chefs d’inculpation criminels par les Etats-Unis, a quitté hier jeudi l’aéroport de Moscou en compagnie de Sarah Harrison, la juriste de WikiLeaks qui le soutient, pour un lieu « sûr » mais inconnu. Les Etats-Unis qui avaient fait de multiples demandes claires à Moscou pour obtenir l’extradition du fugitif se disent profondément déçus et tout laisse à penser que les relations entre les deux pays ne sortiront pas indemnes de cette affaire. Jay carney, le porte-parole de la Maison-Blanche, a laissé entendre que le sommet bilatéral prévu début septembre entre le président américain Barack Obama et son homologue russe Vladimir Poutine en prélude du sommet du G20 de Saint-Pétersbourg était désormais incertain. L’influent sénateur républicain John McCain va même plus loin en demandant au président Obama de revoir ses relations avec Vladimir Poutine.
La décision rend un peu plus inconfortable encore la position de l’administration Obama qui fait face à une contestation parlementaire sans précédent contre les programmes de surveillance au Congrès. La semaine dernière, une coalition hétéroclite d’élus de la Chambre des représentants avait failli obtenir un arrêt du financement des programmes de surveillance. La présidence a un dur travail à faire si elle veut maintenir ces programmes qu’elle estime indispensables à la sécurité nationale. Elle est pour cela contrainte de trouver un équilibre entre la sécurité nationale et la transparence souhaitée par les élus selon une déclaration du président Obama lui-même.