Alors que l’économie du pays ne cesse de ralentir, des chiffres officiels publiés hier mardi fixent le taux de chômage à 25.6% pour le deuxième de l’année en cours, soit 4.7 millions de demandeurs d’emploi.
Ces chiffres sont issus d’une enquête de l’institut national Statistics South Africa. Ils seraient même à revoir à la hausse parce qu’ils ne tiennent pas compte des personnes, estimées à 2.4 millions qui ont renoncé à chercher un emploi. Une forte augmentation des licenciements dans le secteur de l’agriculture a été relevée. Frappé de plein fouet par l’inflation provoquée par la faiblesse du rand sud-africain et le renchérissement de la facture pétrolière, le personnel des entreprises fait peser sur celles-ci de fortes exigences salariales. Le contexte est aggravé un peu plus par l’environnement économique actuellement difficile avec une demande souffrant de la crise en Europe et du ralentissement de l’économie chinoise. Les perspectives de croissance régulièrement revues à la baisse incitent les entreprises à rester prudentes avant d’étendre leurs capacités et d’employer davantage de personnes. Ainsi, malgré l’objectif du gouvernement sud-africain de réduire à 14% le taux de chômage de la population active en 2020, celui-ci devrait rester élevé à court terme. Nombre de spécialistes accusent le gouvernement de l’ANC de ne pas parvenir à définir une politique claire et à associer ses partenaires de l’alliance que sont le syndical Cosatu et le Parti communisute dans un effort concerté pour créer des emplois.
L’Afrique du sud faisait déjà face à un sérieux problème de chômage avec un taux de chômage supérieur à 20% avant la crise financière mondiale de 2008. Ce taux a atteint son record à 25.7% au deuxième trimestre de 2011.