Les rebelles syriens demandaient une trêve pour le mois sacré du Ramadan. Il n’en est rien. Les combats se sont intensifiés, notamment hier jeudi à Homs, portant à plus de 2 000 le nombre de personnes à avoir perdu la vie depuis le début du mois de jeûne musulman.
Hier jeudi, des combats extrêmement violents ont été rapporté par l’OSDH (Observatoire Syriens des Droits de l’Homme) dans la ville de Homs dans le centre du pays, plus précisément dans le quartier de Khaldiyé tenu par les rebelles et assiégé par l’armée. L’armée y opérerait un bombardement soutenu ainsi que sur le quartier limitrophe de Jourat al-Chayah. L’offensive de l’armée aurait fait 8 morts dans les rangs des forces pro-gouvernementales et un nombre de victimes indéterminé parmi les rebelles. Selon la télévision d’Etat, ces combats se sont soldés par une percée de l’armée. Par ailleurs, un attentat à la voiture piégée à Jaramana, une localité à majorité chrétienne et druze dans la banlieue de Damas a fait 17 morts et 30 blessés selon l’OSDH qui s’appuie sur un large réseau de militants et de sources médicales dans le pays.
L’OSDH attribue le nombre élevé de combattants tués au grand nombre d’armes parvenant aux rebelles, à l’intensification des attaques par le régime et aux accrochages entre Kurdes et Djihadistes dans les zones libérées. Après deux ans et demi de conflit, les violences ont fait plus de 100 000 morts et causé le déplacement de plusieurs millions de personnes en Syrie ou dans les pays frontaliers. Et l’organisation d’une conférence de paix à Genève, comme le souhaitent les Etats-Unis et la Russie, bute toujours sur les désaccords majeurs sur la détermination de l’objectif de cette conférence, ses participants ainsi que la poursuite des combats sur le terrain.