La banque HSBC vient d’annoncer ce mercredi une nouvelle contraction de la production manufacturière en Chine. Cette contraction, la plus forte depuis onze mois, suscite des craintes pour l’emploi.
L’indice provisoire PMI des directeurs d’achat publié par la banque est de 47.7 pour le mois de juillet contre 48.2 le mois précédent. L’indice définitif devrait être publié le 1er août. Mais l’indice provisoire traduit déjà un ralentissement de l’activité dans le pays dû à la baisse des nouvelles commandes. L’incidence sur la croissance étant inévitable, les économistes doutent que la Chine parvienne à atteindre son objectif de croissance officiel adopté en mars dernier, soit 7.5% du Produit Intérieur Brut au terme de cette année. Le gouvernement chinois est invité à adopter des mesures d’ajustement supplémentaires s’il veut parvenir à stabiliser la croissance. D’autant plus qu’une étude de la HSBC révèle dans le même temps la diminution la plus prononcée de l’emploi dans le secteur depuis mars 2009. Ces réformes, que les autorités chinoises répètent également vouloir mettre en œuvre telle que la création dans l’est de Shanghai d’une zone franche ou encore la libéralisation des taux de crédit pratiqués par les banques, pourraient être présentées dès cet automne, à l’occasion du troisième plénum du XVIIIe Congrès du Parti Communiste. Mais elles devraient prendre du temps avant de se faire ressentir.
L’économie chinoise traverse ses plus grandes difficultés depuis la crise financière de 2008-2009. Le pays a réalisé l’an dernier sa plus faible performance depuis treize ans avec une croissance de 7.8%. Réaliste, le gouvernement estime qu’un seuil de 7.5%, niveau de croissance que l’économie a atteint au deuxième trimestre de l’année en cours, est acceptable pour garantir une stabilité de l’emploi. Mais des médias spécialisés et de nombreux experts pensent que les autorités s’attendent à des résultats nettement inférieurs à ceux qu’elles ont annoncés, de l’ordre de 6 à 7%.