Au Canada, dans la province du Québec, un train a connu ce samedi un accident qui a fait au moins cinq morts et quarante disparus. Les causes de cet accident sont encore inconnues.
C’était dans la nuit du vendredi à samedi, le train a été lancé à toute vitesse et a dévalé accidentellement sur Lac-Mégantic, sans conducteur à bord. Ce convoi de 72 wagons-citernes et cinq locomotives, chargé de pétrole, s’est abattu sur la rue principale de cette petite ville de 6000 habitants située aux confins des montagnes des Appalaches. Il a ainsi rasé tout sur 2 kilomètres carrés et pulvérisé une trentaine de bâtiments. Stephen Harper, premier ministre canadien, s’est rendu sur place dimanche. Il a eu du mal à en croire ses yeux, au vue de cette « zone de guerre ». A la fin de l’incendie, une petite partie des 2000 personnes évacuées ont pu regagner leurs maisons dimanche. Les témoins et les pompiers décrivent la situation en termes plus alarmants.
Les rescapés des flammes ont décrit des scènes horribles, estimant à une cinquantaine de personnes le nombre de clients alors présents dans le bar. «Une petite fille en flammes criait “sauvez-moi, sauvez-moi”», a raconté Jean-Guy Nadeau alors qu’il se rendait à la messe dimanche matin. Les causes de l’accident ne sont pas encore connues et les enquêtes et analyses continuent. Ed Belkaloul, responsable de l’enquête assure qu’« on a récupéré ce qu’on appelle l’unité de détection de freinage, l’équivalent de la boîte noire ». Les enquêteurs espèrent pouvoir se rendre sur ce qu’ils considèrent comme «une scène de crime» dès lundi. Par ailleurs, la compagnie américaine The Montreal Maine & Atlantic, propriétaire du train, a avancé dimanche une première hypothèse: le relâchement du système de freinage à air lors du stationnement du train au sommet d’une pente dans le village voisin de Nantes.
Mais l’entreprise ne dispose pas de toutes les informations nécessaires pour tirer des conclusions. Selon la compagnie américaine, l’incendie provenait d’un tuyau de diesel brisé sur l’une des 5 locomotives.