Après avoir repris la ville stratégique de Qousseir, l’armée syrienne vise à présent Alep. Des dispositifs sont mis en place de manière à ce que la bataille pour la reprise de la principale ville du Nord et ancienne capitale économique du pays commence dans les prochaines heures ou les jours à venir.
Le quotidien Al-Watan, proche du pouvoir, a annoncé le déploiement à grande échelle de l’armée dans la province d’Alep. Cette information a été confirmée vendredi par l’OSDH (Observatoire Syrien des Droits de l’Homme). L’ONG syrienne rapporte également l’arrivée dans la région d’Alep de plusieurs dizaines de cadres du Hezbollah pour former des centaines de syriens chiites au combat. Depuis près d’un an maintenant, les rebelles syriens ont lancé la bataille d’Alep. Et même si la ville est en bonne partie sous leur contrôle, des combats et des bombardements continuent à secouer quotidiennement la ville. Damas envisage donc une offensive d’envergure. Et forts du succès de Qousseir, les pro-gouvernementaux envisagent déjà des campagnes dans les régions de Ghouta, près de Damas, et dans la province de Hama dans le centre, près de Homs.
A l’image de Qousseir, ces batailles devraient donner lieu à de violents combats qu’appréhendent les pays voisins. Jeudi dernier, des rebelles et des troupes syriennes se sont affrontés pour le contrôle de Qouneitra, un poste de passage dans la zone démilitarisée entre la Syrie et Israël. Mais le pays le plus exposé à la guerre civile en Syrie reste le Liban. En plus de l’afflux dans le pays de blessés de la guerre chez le voisin, le conflit atteint inexorablement le pays. Un jeune libanais a perdu la vie lors d’une manifestation devant l’ambassade d’Iran à Beyrouth qui a dégénéré en affrontements entre pro et anti Hezbollah.