La joie des palestiniens après la libération mardi de 26 prisonniers s’est mêlée à la colère provoquée par l’intention d’Israël de construire plusieurs milliers de logements en Cisjordanie occupée et d’annexer la rive ouest du Jourdain.
La libération des 26 palestiniens fait partie de l’accord de reprise des pourparlers israélo-palestiniens arraché aux deux parties par le secrétaire d’Etat américain John Kerry, qui est attendu dès mercredi dans la région. Il s’agit du troisième groupe de prisonniers de longue date, faisant partie d’un total de 104 prisonniers palestiniens qu’Israël s’est engagé à libérer en échange d’une reprise des discussions sous l’égide du secrétaire d’Etat américain. Depuis sa nomination à ce poste en janvier 2013, le chef de la diplomatie américaine s’est engagé personnellement pour la reprise des pourparlers de paix, amenant les deux parties à revenir à la table des négociations en juillet dernier. Les discussions étaient au point mort depuis près de trois ans à cause du refus des Palestiniens de retourner aux pourparlers tant qu’Israël poursuivait la construction de nouvelles colonies. Pour les palestiniens, les colonies sont en train de démembrer la Cisjordanie, territoire où, avec la Bande de Gaza, ils comptent établir leur futur Etat indépendant.
John Kerry, attendu à partir du 1er janvier à Jérusalem et à Ramallah pour sa dixième visite dans la région en l’espace d’une année, aura ainsi fort à faire. Les positions des palestiniens et des israéliens restent assez éloignées de l’objectif d’un règlement sur la base du principe « la terre contre la paix ». En même temps, la violence bien qu’intermittente, est une réalité presque quotidienne. Au cours de l’année 2013, l’armée israélienne a tué 27 palestiniens en Cisjordanie et 9 dans la Bande de Gaza, le minuscule territoire aux mains des islamistes du Hamas. De l’autre côté, trois israéliens ont été tués par des palestiniens durant l’année qui s’achève.
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