Les dégâts collatéraux de la guerre en Syrie continuent de s’abattre sur le Liban, où un attentat à la voiture piégée a fait vendredi au moins 5 morts, dont l’ex-ministre libanais des Finances Mohammad Chatah, et des dizaines de blessés dans le centre de Beyrouth.
Une dizaine d’immeubles ont également été dévastés dans la violente explosion. L’attentat semble avoir visé le convoi de Mohammad Chatah, un proche conseiller de l’ancien premier ministre, Saad Hariri, le dirigeant sunnite de la coalition du « 14-mars » opposée au président syrien Bachar Al-Assad. Mohammad Chatah, également ancien ambassadeur du Liban à Washington, était l’un des dirigeants les plus en vue de la coalition anti-Assad au Liban. L’explosion s’est produite dans le quartier d’affaires de la capitale libanaise, une zone pourtant parmi les plus sécurisées de Beyrouth, non loin du Sérail, le siège du la primature.
Cette explosion intervient un mois après le double attentat suicide de novembre dernier contre l’ambassade d’Iran à Beyrouth, qui a fait 23 morts et plus de 150 blessés. Le double attentat avait été revendiqué par un groupe jihadiste pour « punir » l’Iran et le Hezbollah libanais de leur soutien militaire au régime syrien. D’autres attentats et accrochages meurtriers entre partisans et opposants à Bachar Al-Assad se sont succédé au Liban depuis le déclenchement de la guerre civile en Syrie il y a plus de 30 mois.
Réagissant à cette spirale de violence au Liban, l’ancien président libanais Amine Gemayel, a estimé que l’attentat de Beyrouth allait « accroître la tension » au Liban, appelant les libanais à « être solidaires face au terrorisme ».
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