Le projet de Constitution tant attendu en Egypte a enfin été adopté par la Commission constituante. Il s’agit de la première étape du processus devant préparer le retour du pays à la normalité politique, cinq mois après le renversement du président islamiste élu Mohamed Morsi.
Le nouveau texte fondamental a été adopté le 1er décembre par une Commission de 50 membres nommés par le gouvernement intérimaire. Le projet devrait être soumis à référendum dans les prochaines semaines, au plus tard en début d’année. Le référendum doit ensuite être suivi par l’organisation d’élections législatives et de l’élection présidentielle. Toutefois le calendrier de ces élections n’a pas été clairement défini à cause des divergences sur laquelle des élections devrait précéder l’autre. Il reviendra au président par intérim Adly Mansour de trancher sur les priorités de l’agenda électoral, bien que ses adversaires l’accusent d’être entièrement soumis aux militaires. Certains articles de la Constitution font l’objet de vives critiques de la part des défenseurs des droits humains, notamment ceux relatifs au jugement, dans certains cas, des civils devant un tribunal militaire.
L’annonce de l’adoption du projet de Constitution est survenue au moment où des partisans du président déchu manifestaient sur l’emblématique place Tahrir, haut lieu de la révolution de janvier 2011 contre le régime Moubarak. La manifestation qui a été dispersée par la police, intervient une semaine après la promulgation d’une loi très controversée imposant des conditions drastiques pour organiser des manifestations ou des réunions. La nouvelle loi permet également aux autorités d’interdire toute manifestation de nature à menacer l’ordre public.
Cette loi, décriée par les organisations de défense des droits de l’Homme, intervient alors que l’Egypte est régulièrement secouée par des attaques contre les forces de l’ordre et l’armée qui ont fait des dizaines de tués.
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