Les dix pays partenaires du dialogue 5+5 se sont engagés à mettre en place un cadre stratégique en vue de réduire la vulnérabilité et l’insécurité alimentaire et nutritionnelle en Méditerranée occidentale.
Lors d’une rencontre tenue mercredi à Alger, les ministres de l’Agriculture des dix pays ont focalisé leurs discussions sur les enjeux agricoles et de la sécurité alimentaire dans la région.
Cette réunion, la première du genre, se tient conformément à une recommandation émise en octobre 2012 à Malte, par les chefs de l’Etat du Dialogue 5 + 5. Ces derniers avaient insisté sur la nécessité de travailler sur des actions concrètes pour raffermir la coopération agricole au niveau du bassin méditerranéen, dans le but d’y améliorer la sécurité alimentaire.
Stéphane Le Foll, ministre français de l’Agriculture qui a coprésidé la rencontre avec son homologue algérien, a notamment assuré que « les enjeux de l’agriculture et de la sécurité alimentaire sont cruciaux pour l’avenir du bassin méditerranéen ».
Les cinq pays maghrébins (Maroc, Algérie, Mauritanie, Libye, Tunisie) et européen (France, Italie, Espagne, Portugal et Malte), a-t-il ajouté, veulent asseoir « un partenariat fécond et mutuellement bénéfique, susceptible d’apporter les réponses adéquates au défi de la sécurité alimentaire » dans cette partie de la Méditerranée.
Dans une déclaration finale qui a sanctionné les travaux de la rencontre, les ministres ont convenu de la nécessité de consentir plus d’efforts pour assurer la sécurité alimentaire, stimuler la croissance économique et l’emploi en milieu rural.
Ils se sont également mis d’accord pour la création d’un Observatoire de la Consommation et de la Sécurité Alimentaire, dans le but de réduire la vulnérabilité alimentaire de façon durable à l’échelle des pays membres, en renforçant les capacités de prévention, de prévision, et de gestion des crises conjoncturelles.
Ils ont par ailleurs, convenu de mettre en place en février prochain, d’un « système technique d’échanges statistiques sur l’ensemble des productions agricoles et des niveaux de stockage » à l’échelle de la région, sur le modèle de l’Agricultural Market Information System (AMIS) qui existe déjà entre les pays du G-20.
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