Les quatre français qui étaient retenus en otage au Niger sont arrivés mercredi à Paris, après leur libération la veille, au grand soulagement de leurs familles et amis, mais aussi des autorités françaises.
Les quatre otages avaient été enlevés il y a trois ans par Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) sur le site d’extraction d’uranium d’Arlit, dans le nord du Niger. Les responsables français ont tenu à remercier le président nigérien Mahamadou Issoufou pour son rôle actif dans cette libération. Diverses sources précisent que c’est l’ancien ministre nigérien Mohamed Akotey, président d’Imouraren, la filiale nigérienne du groupe nucléaire français Areva qui aurait mené de longues négociations avec les ravisseurs. Ce qui laisse supposer que c’est Areva, l’employeur des quatre otages, qui aurait payé bien que Paris assure qu’aucune rançon n’a été versée. De nombreuses sources parlent du versement de plus de 20 millions d’euros. Ce montant aurait servi à payer à la fois les ravisseurs et les intermédiaires. Les groupes islamistes armés avaient vainement essayé de monnayer la libération des otages en échange de l’arrêt de l’intervention militaire française au Nord Mali. Mais devant la détermination de Paris de ne pas céder au chantage, les groupes jihadistes ont visiblement changé de tactique.
Dans l’immensité désertique du Sahara et du Sahel, les groupes alliés à Al Qaïda font du rapt des ressortissants occidentaux l’un des moyens les plus fructueux pour financer leurs opérations. Les activités des extrémistes islamistes embrassent également le trafic d’armes, de drogue, de cigarettes et de migrants clandestins qui cherchent à rejoindre la rive Nord de la Méditerranée. Deux autres ressortissants français sont toujours retenus en otages au Sahel et un troisième au Nigeria.
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