Israël est très inquiet du rapprochement opéré par l’Iran avec les pays occidentaux, et particulièrement les Etats-Unis, alors que s’ouvrent mardi des négociations à Genève sur le programme nucléaire iranien.
En fait, les signes d’inquiétude en Israël étaient apparus au lendemain de l’élection du nouveau président iranien. Hassan Rohani a, aussitôt après son élection en juin, adopté un ton conciliant envers l’Occident qui tranche largement avec le discours belliqueux de son prédécesseur Ahmadinejad. Mais les dirigeants israéliens n’y voient qu’un subterfuge. Le premier ministre Benyamin Netanyahu, en particulier, essaye de persuader les pays occidentaux que Téhéran cherche à gagner du temps. Pour Tel Aviv, les iraniens n’abandonneront jamais leur programme d’enrichissement de l’uranium à des fins militaires. Ils se rendent à Genève simplement dans le but d’arracher une réduction des sanctions économiques et commerciales imposées par l’occident, s’indignent les israéliens. C’est dans cet esprit de grande appréhension que le cabinet de sécurité israélien, qui regroupe sept principaux ministres, a tenu une réunion lundi soir à la veille de la rencontre de Genève. Il a tiré la sonnette d’alarme contre l’abandon des sanctions « sans aboutir à un démantèlement total du programme nucléaire militaire iranien ».
Pourtant, les Occidentaux veulent donner une chance à l’ouverture offerte par Téhéran et aller jusqu’au bout du processus enclenché par le nouveau président iranien. Car, Hassan Rohani avait fait sensation en septembre à l’ONU, en adoptant un ton modéré envers l’Occident. Mais Tel Aviv ne s’est senti directement menacé que lorsque le nouveau président iranien a rappelé qu’Israël était le seul pays au Proche orient à n’avoir pas adhéré au Traité de non prolifération nucléaire. Une menace qu’Israël prend d’autant plus au sérieux que Rohani insiste pour que Tel Aviv y adhère « sans délai ».
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