La justice française a finalement blanchi l’ancien président français Nicolas Sarkozy, soupçonné pour « abus de faiblesse » dans l’affaire de la milliardaire Liliane Bettencourt.
L’ancien président français était soupçonné d’avoir reçu de l’argent de la riche héritière de l’Oréal, pour financer sa campagne électorale de 2007, alors que la vieille dame était en situation de faiblesse psychique depuis l’automne précédent.
Dans leur ordonnance de renvoi, signée lundi 7 octobre, les juges de la cour d’appel de Bordeaux ont accordé un non-lieu en faveur de Nicolas Sarkozy. Contrairement à d’autres co-accusés dans cette tumultueuse affaire, l’ancien chef de l’Etat français ne sera pas renvoyé en correctionnelle.
Les deux juges d’instruction de Bordeaux, en charge du dossier, estiment en effet, que les charges retenues contre Sarkozy étaient « trop ténues ». Ils expliquent que le délit d’abus de faiblesse est très difficile à caractériser en droit français, car il faut attester du préjudice essuyé par une personne vulnérable, au profit de quelqu’un qui avait conscience de cette vulnérabilité.
En revanche, les mêmes juges ont décidé le renvoi devant le tribunal de grande instance de Bordeaux en 2014, l’ancien ministre du Travail, Eric Woerth et neuf autres mis en cause qui ont été mis en examen en mars dernier, dans cette tumultueuse affaire qui continue à faire la Une des médias dans l’Hexagone.
Ces derniers sont soupçonnés d’avoir profité d’une manière ou d’une autre, de la faiblesse physique et psychique de Liliane Bettencourt, 91 ans, pour lui extorquer d’importantes sommes d’argent.
Les avocats de la défense contestent la validité de l’expertise réalisée en 2011 sur Lilianne Benttencourt. Ils expliquent qu’elle avait été menée sous la direction d’une légiste trop proche de l’un des deux juges en charge de l’affaire.
Dans tous les cas, même si l’ancien chef de l’Etat a réussi à tirer son épingle de cette affaire, son avenir politique a pris un sacré coup et risque d’en pâtir.
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