La guerre civile en Syrie perdure depuis deux ans et demi et ses répercussions touchent de plein fouet les pays voisins, au premier rang desquels le Liban qui accueille près d’un million de réfugiés syriens.
Pour un pays comme le Liban, ce chiffre représente 20% de sa population totale. C’est dire l’ampleur du défi auquel font face la population libanaise et les autorités qui ont maintenu les frontières ouvertes devant des flux de civils syriens aux abois. Les enfants représentent plus de la moitié des réfugiés syriens au Liban, alors qu’un dixième seulement pourront bénéficier de cours scolaires cette année, regrette la représentante de l’Unicef au Liban. Pour Anna maria Laurini, l’Unicef dans le Pays du Cèdre est mis à rude épreuve par l’ampleur des besoins éducatifs des réfugiés syriens. A cause du manque de fonds, moins de 70.000 enfants syriens pourront suivre des programmes scolaires.
C’est pour tenter de combler ces besoins qu’une réunion s’est tenue mercredi 25 septembre à New York. L’objectif est de sensibiliser la communauté internationale à l’ampleur du problème humanitaire des réfugiés syriens au Liban. Paris, initiateur de la rencontre, a voulu aussi inciter les dirigeants du monde à faire le distinguo entre la recherche d’une solution politique à la crise syrienne et les besoins humanitaires des réfugiés. Si la guerre civile a fait plus 100.000 morts en deux ans et demi et que des mois, voire des années, soient nécessaires pour y mettre fin, par contre, les besoins humanitaires, eux, sont urgents et ne peuvent attendre.
Toutefois, les organisations humanitaires redoutent que ce cri d’alarme soit tombé dans l’oreille d’un sourd après l’échec cuisant de la précédente campagne de levée de fonds. Car, sur le 1,6 milliard de dollars escomptés, les agences des Nations unies présentes en Syrie n’ont reçu qu’un insignifiant cinquième du montant attendu.
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