Le cas syrien est en train de semer l’incertitude dans le camp Occidental, surtout après la décision du président américain de s’en remettre au Congrès avant de déclencher d’éventuelles frappes contre le régime de Damas.
La reculade de Barack Obama a eu pour effet presque immédiat de refroidir les ardeurs guerrières de François Hollande. Pourtant, le président français affichait il y a quelques jours encore une grande détermination face au régime de Bachar Al Assad. A présent, il se trouve confronté aux sollicitations, exprimées jusque dans son propre camp, lui demandant de prendre l’avis du Parlement, exactement comme l’ont fait le premier ministre britannique et le président américain. L’effritement de la position Occidentale face au bourbier syrien, a commencé initialement avec le refus du parlement britannique de laisser David Cameron embarquer Londres dans une guerre à l’issue incertaine. Les hésitations des capitales Occidentales étaient motivées par une opinion publique réticente à des frappes contre la Syrie. Surtout que les accusations dirigées contre Bachar Al Assad d’avoir utilisé des armes chimiques le 21 août près de Damas, tuant des centaines de personnes, ont encore besoin de preuves tangibles. Moscou utilise précisément ce manque de preuves pour exiger que Washington présente les arguments attestant que c’est le régime Syrien qui est responsable de l’utilisation des gaz neurotoxiques. Et sur ce point, la Russie marque des points au grand bonheur du régime de Bachar Al Assad.
Damas a, en effet, poussé un grand ouf de soulagement après le repli du président américain. A présent, le chef de la Maison Blanche doit attendre le verdict du Congrès américain, lequel ne devrait pas intervenir avant le 9 septembre dans le meilleur des cas. Et même si Obama essaie de battre le rappel dans le camp des Républicains sceptiques, il y a comme un sentiment diffus que le cœur n’y est pas.
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