L’inguérissable maladie du président algérien Abdelaziz Bouteflika inquiète de plus en plus les hiérarques du régime et les généraux en tête.
Depuis son retour le 16 juillet dernier à Alger de retour de Paris où il a été hospitalisé pendant 80 jours à la suite d’un AVC, le président Bouteflika, 76 ans, n’a plus donné signe de vie.
Lors de sa dernière apparition, il avait été pris en photo assis dans une chaise roulante, le visage très pale et crispé, et se contentait de répondre à son entourage, en remuant les doigts de ses mains croisées.
Toute information sur l’état de santé du chef de l’état est minutieusement gardée au secret pour, dit-on de source proche du palais d’Al Mouradia, «mieux verrouiller sa succession », lui qui a régné sans partage pendant près de 14 ans.
Si la société civile s’inquiète plus pour l’avenir incertain du pays que pour l(état de santé de Bouteflika, les officiers supérieurs de l’armée y compris ceux en retraite, mènent une course contre la montre pour trouver un successeur sur-mesure à Bouteflika, afin que leurs propres intérêts soient bien l’abri du mauvais œil et des mauvaises langues.
Dans une démarche inattendue, l’ancien patron de la Gendarmerie nationale algérienne, le colonel Ahmed Bencherif, aurait supplié, selon des médias algériens, le président Bouteflika passer le relais à un successeur.
Dans une lettre datée du 11 août « parvenue » au quotidien « Le Soir d’Algérie »
le colonel Bencherif demande au président Bouteflika « en ce moment difficile pour prendre la décision historique d’une sortie de crise de façon honorable et avec dignité.
Ancien moudjahid et un cacique du clan du défunt président Houari Boumediene, le colonel Ahmed Bencherif qui a régné en maître absolu et incontesté de 1962 à 1977, sur un corps clé de la sécurité nationale, la Gendarmerie, a toujours son mot à dire dans le club fermé des hommes forts du régime algérien.
Le vide institutionnel dans le pays effraie à plus d’un titre les généraux algériens qui constituent les véritables gardiens du temple.
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