Le projet d’une liaison fixe entre le Maroc et l’Espagne à travers le détroit de Gibraltar qui a longtemps somnolé dans les tiroirs, vient d’être relancé par l’ONU.
Un rapport sur ce projet prévoyant un tunnel sous-marin à double voie entre le Maroc et l’Espagne, a été présenté dernièrement à Genève lors de la session de fond du Conseil économique et social des Nations unies (ECOSOC).
Pour les Nations unies, l’établissement d’une liaison fixe entre les continents européen et africain ne manquera pas de valoriser les potentiels de développement, en se positionnant comme une plateforme logistique de premier ordre au plan mondial, lit-on sur un document transmis par le secrétaire général de l’ONU à l’ECOSOC, qui se tient régulièrement informé sur les études y afférentes.
Dans le cadre de ce projet titanesque, dont le coût est estimé à plus de 5 milliards d’euros, il est prévu la construction du tunnel ferroviaire en trois phases.
Long de 38 kilomètres, le tunnel ferroviaire, qui va relier le Maroc à l’Espagne, pourrait voir le jour en 2025. La campagne de forage offshore pour l’étude géologique du sous-sol marin au niveau du tracé initial de la liaison fixe Afrique-Europe par un tunnel ferroviaire s’est déroulée conformément au programme établi par la Société d’études du détroit de Gibraltar (SNED-Maroc) et la Société d’études de la communication fixe à travers le détroit de Gibraltar (SECEG-Espagne).
Les travaux menés par ces deux sociétés publiques ont conclu à la faisabilité d’un tunnel d’une quarantaine de kilomètres reliant Tarifa en Espagne à la région de Malabata près de Tanger (310 km au nord de Rabat), dont 28 km sous la mer à une profondeur de 300 m.
En phase finale, la capacité de trafic annuel du tunnel est estimée à 50 millions de passagers et 6 millions de véhicules.
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