Le G8 s’ouvre ce lundi à Lough Erne en Irlande du Nord, alors que les pays occidentaux et la Russie n’ont toujours pas réussi à combler le fossé de leurs divergences sur la guerre en Syrie.
Le soutien du président russe Vladimir Poutine au président syrien Bachar Al Assad ne faiblit pas malgré les accusations de l’Occident qui reproche à Moscou d’appuyer un régime illégitime. Poutine, de son côté, prévient contre les tentatives de Washington et d’autres capitales occidentales d’armer l’opposition au régime de Damas. La fourniture d’armements sophistiqués à la rébellion équivaudrait à verser de l’huile sur le feu et ne ferait que prolonger le conflit, s’alarme le chef du Kremlin. La montée en régime de Vladimir Poutine est venue en réponse à la décision des Etats-Unis d’augmenter son aide à l’opposition syrienne. Washington avait justifié son soutien à la rébellion par le recours du régime de Damas aux armes chimiques. Bachar Al Assad a, d’ailleurs, vite fait de répliquer aux accusations Occidentales : « Si Paris, Londres et Washington avaient une seule preuve de leurs allégations, ils les auraient présentées au monde ». Pourtant, ces trois capitales ne sont pas les seules à s’apprêter à fournir des armes aux rebelles syriens. L’émirat du Qatar et l’Arabie Saoudite le feraient depuis longtemps, contribuant ainsi à l’exacerbation du conflit qui a fait, depuis deux ans, plus de 93.000 morts, selon l’ONU.
En tout cas, l’importance du clivage entre Moscou et les occidentaux est loin de favoriser les initiatives diplomatiques pour mettre fin au sanglant conflit syrien. L’idée de Washington et Moscou de réunir une conférence baptisée prématurément Genève-2, paraît dans la situation présente irréaliste.