Le président algérien, Abdelaziz Bouteflika n’a plus donné signe de vie depuis son admission le 27 avril à l’hôpital militaire parisien du Val de Grâce à la suite d’un simple « accident ischémique transitoire sans séquelles ».
Depuis l’annonce du transfert du chef de l’Etat algérien à Paris, l’opinion publique algérienne exprime de fortes inquiétudes en l’absence de bulletin de santé, de photos ou d’images télévisées qui sont de nature à dissiper toutes les rumeurs qui circulent autour de la dégradation de son état de santé.
Du côté officiel algérien on tente de rassurer les Algériens à travers de rares communiqués laconiques qui parlent juste d’une amélioration de l’état de santé de Bouteflika, mais des sources officieuses concordantes assurent que ce dernier a été rapatrié la semaine dernière en Algérie. Il aurait été admis dans un état comateux à l’hôpital militaire d’Ain Naâdja à Alger, qui a été placé sous haute protection. Certaines sources proches de la présidence de la République murmurent dans les coulisses que les médecins traitants parlent même d’un décès clinique du chef de l’Etat.
Toutes les informations colportées par la presse algérienne sont minutieusement filtrées par les services de l’Intérieur et du DRS (Département de renseignement et de sécurité militaire) afin d’empêcher la diffusion de nouvelles non officielles sur l’état de santé du Raïs.
D’ailleurs le patron de deux journaux « Mon journal » et « Djaridati » Hicham Aboud en a déjà fait les frais en s’aventurant à publier des informations sans l’aval des officiels. Aboud est l’objet d’une poursuite judiciaire et ses deux publications ont été censurées pour avoir consacré leur Une, à un dossier sur la « détérioration » de l’état de santé du chef de l’État. Une première en Algérie depuis une dizaine d’années.
La confusion que suscite dans tout le pays, l’état de santé du président Abdelaziz Bouteflika âgé de 76 ans, depuis son hospitalisation il y a près de quatre semaines à Alger et puis Paris, est aggravée par un vide institutionnel surtout à l’approche des élections présidentielles prévues en 2014 en Algérie.
En l’absence d’informations officielles détaillées sur l’état de santé actuel du Raïs, le devenir du pays demeure une préoccupation majeure de toute la société civile et des médias algériens.
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