L’ex-président déchu d’Egypte, Hosni Moubarak a été partiellement blanchi par la Cour d’Appel du Caire pour les chefs d’accusation qui pesaient sur lui pour « homicides volontaires et tentative de meurtre de manifestants ».
L’ancien raïs qui fait l’objet d’une détention préventive depuis avril 2011, a été condamné ainsi que son ancien ministre de l’Intérieur, Habib Al Adly, à la prison à perpétuité par un tribunal de première instance en juin 2012. Ils étaient poursuivis pour le meurtre de 850 manifestants lors de la révolution de 2011.
En revanche, six anciens hauts responsables de la sécurité jugés en même temps, ont été acquittés.
Moubarak restera quand même derrière les barreaux pour d’autres chefs d’accusation. Il est également poursuivi pour « abus d’influence, dilapidation délibérée de fonds publics et enrichissement privé illicite ».
Même si la Cour d’appel du Caire a ordonné, lundi, sa libération conditionnelle, Moubarak (83 ans) sera maintenu en détention en attendant la fin des autres procès.
La Cour de cassation a annulé les verdicts prononcés en janvier, ordonnant un nouveau procès pour tous les accusés, l’ancien raïs, ses deux fils, Gamal et Alaa, l’ancien ministre de l’Intérieur, Habib Al Adly et six anciens hauts responsables de la Sécurité, tous poursuivis pour corruption, abus d’influence, dilapidation délibérée de fonds publics et enrichissement privé illicite.
Mais à l’ouverture samedi dernier du nouveau procès, le juge Mustapha Hassan Abdallah qui est mis en cause pour l’acquittement de responsables de l’agression dite la « bataille des chameaux », s’est retiré avant même la fin d’une première audience agitée.
Le magistrat Abdallah a déclaré avoir remis l’affaire à la Cour d’appel du Caire, qui devra désigner un nouveau tribunal pour statuer sur ce procès.
Selon les observateurs au Caire, les mis en cause, y compris l’ancien chef d’Etat pourraient fort bien être innocentés aux fins de rétablir la paix dans le pays et mettre un terme aux violentes confrontations meurtrières qui opposent depuis la fin du soulèvement populaire, les partisans de l’ancien régime et ceux de l’actuel gouvernement islamiste.
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