Le collège des « Sages » nommé par le président Giorgio Napolitano réussira-t-il là où les politiques ont échoué ? Après l’échec du dirigeant de gauche Pier Luigi Bersani à former un gouvernement, les regards sont à présent tournés vers ces 10 experts pour sortir l’Italie d’une crise institutionnelle qui dure depuis les élections du 25 février.
Giorgio Napolitano n’a plus devant lui que quelques semaines avant la fin de son mandat de président de la république. Aussi fonde-t-il tous ses espoirs sur ce groupe pour qu’il présente des conclusions convaincantes dans moins de dix jours. Le groupe est en fait composé de représentants des grands partis politiques, mais aussi d’experts de l’économie et des finances. Il est scindé en deux équipes avec deux missions distinctes : l’un devrait plancher sur les questions institutionnelles, le second sur les mesures à prendre pour faire face à la crise économique et financière. Mais tous ont un objectif commun, celui de parvenir à un consensus capable de mettre fin aux rivalités qui déchirent les forces politiques du pays. Car l’absence prolongée d’un gouvernement menace d’aggraver la crise économique italienne et de rogner davantage la confiance des marchés financiers. Pour leur part, les principaux partis politiques italiens voient avec un certain scepticisme la démarche de Giorgio Napolitano, la considérant comme une manœuvre destinée à rassurer les marchés et à gagner du temps. De fait, à moins de deux semaines du début de l’élection du nouveau président de la république le 15 avril, il devient clair que l’actuel chef de l’Etat ne table plus sur la formation d’un gouvernement avant cette date.
En revanche, Giorgio Napolitano, 87 ans, compte sur le gouvernement sortant de Mario Monti pour accélérer les mesures d’urgence destinées à apporter un bouffée d’oxygène au secteur privé et à rassurer les agences de notation internationales.
Categories
Select Infos