Malgré ses interminables tiraillements, l’opposition syrienne a réussi à obtenir le siège de la Syrie au sommet arabe de Doha, aggravant l’isolement du régime de Damas à l’international, alors que sur le terrain les combats s’enlisent sans qu’aucune partie n’arrive à s’imposer de manière décisive.
A l’invitation de l’émir du Qatar, l’hôte du sommet, Moad Al Khatib le président démissionnaire de la Coalition nationale syrienne (CNS) et le premier ministre intérimaire Ghassan Hitto ont siégé mardi au sommet, aux côtés des chefs d’Etats arabes. S’exprimant devant le sommet de Doha, Moad Al Khatib a demandé à Washington de déployer des missiles Patriot pour protéger les zones du nord du pays contrôlées par la rébellion armée. Mais si l’opposition a obtenu un succès diplomatique à Doha, elle n’arrive toutefois pas à marquer un avantage déterminant sur le terrain. Mardi, l’armée régulière a réussi à reprendre le contrôle du quartier de Baba Amr, dans la ville de Homs. Les tirs d’artillerie et les bombardements aériens de l’armée de Bachar Al Assad qui se poursuivaient depuis plusieurs jours, ont eu raison de la résistance des rebelles. Ces derniers ont dû finalement se retirer de ce quartier emblématique de la résistance syrienne, qui avait été repris aux forces gouvernementales il y a un mois.
Cette nouvelle bataille autour du quartier de Baba Amr à Homs, la troisième ville du pays, traduit la difficulté pour la rébellion de s’imposer durablement sur le terrain. A part les poches contrôlées dans le nord du pays, l’opposition n’arrive pas à défaire l’armée régulière dans un conflit qui, en l’espace de deux ans, a fait plus de 70.000 morts et des millions de réfugiés et de déplacés.
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